Les douleurs au genou, qu’elles soient internes ou externes, peuvent survenir à la suite de divers facteurs, tels que des blessures, des surcharges d’entraînement, ou des déséquilibres musculaires. Si vous ressentez une gêne ou une douleur dans cette zone, il est essentiel de comprendre les causes possibles pour pouvoir y remédier efficacement. Dans cet article, nous explorerons les différents types de douleurs au genou, leurs causes courantes et les meilleures solutions pour les traiter et les prévenir.

Pourquoi avez-vous mal à l’intérieur ou à l’extérieur du genou ?

Comment différencier une douleur interne d’une douleur externe du genou ?

L’analyse de la douleur repose sur son emplacement (antérieur, postérieur, médial, latéral), son intensité et ses causes potentielles (traumatisme, surutilisation ou pathologie systémique).

Une évaluation physique rigoureuse inclut l’observation de la marche, la palpation, la mesure de l’amplitude articulaire et des tests spécifiques pour identifier les lésions.

Une douleur interne (face médiale) affecte l’intérieur du genou, tandis qu’une douleur externe (face latérale) se manifeste sur le côté extérieur de l’articulation.

Anatomie du genou

Le genou est une articulation charnière qui permet la flexion, l’extension et un certain degré de rotation.

Il est composé de quatre os (fémur, tibia, patella et fibula) et de trois compartiments articulaires.

Les ménisques médial et latéral jouent un rôle essentiel d’amortissement et de stabilisation.

Les ligaments croisés (LCA et LCP) empêchent les déplacements excessifs du tibia, tandis que les ligaments collatéraux stabilisent contre les forces latérales.

 

Quelles sont les douleurs au genou externe courantes ?

Le syndrome de l’essuie-glace : la cause la plus fréquente ?

Mécanisme : friction répétée entre la bandelette ilio-tibiale et le condyle fémoral externe, favorisée par un mauvais alignement du genou, une faiblesse des muscles de la hanche ou une augmentation soudaine du volume d’entraînement (course à pied, vélo).

Symptômes : douleur externe du genou, augmentant progressivement avec l’effort, surtout en course ou en descente. Sensation de brûlure ou de tension latérale.

Diagnostic : clinique (Test de Noble positif), confirmation par échographie ou IRM en cas de doute.

Traitement : repos relatif, correction des facteurs de risque, étirements de la bandelette ilio-tibiale, renforcement des muscles stabilisateurs de la hanche et ajustement du chaussage ou de la posture de course.

 

Lésion du ligament croisé antérieur (LCA)

Mécanisme : torsion ou hyperextension du genou lors d’un arrêt brusque. Souvent sans contact, mais peut être associée à une lésion du ménisque ou du ligament collatéral médial.

Symptômes : douleur soudaine, sensation de dérobement du genou, gonflement rapide (hémarthrose).

Diagnostic : tests cliniques, confirmation par IRM.

Traitement : rééducation + chirurgie si besoin (ligamentoplastie).

 

Lésion méniscale

Mécanisme : mouvement de torsion du genou avec charge.

Symptômes : douleur sur la ligne articulaire, blocage du genou, épanchement retardé (1-2 jours après).

Diagnostic clinique et confirmé par IRM.

Traitement : kinésithérapie pour les lésions mineures, chirurgie pour les lésions complexes.

 

Entorse des ligaments collatéraux (Médial ou Latéral)

Mécanisme : choc latéral ou torsion. Douleur localisée sur le côté du genou, instabilité, possible gonflement.

Test clinique : écartement médial ou latéral du genou en valgus/varus forcé.

Traitement : immobilisation temporaire, rééducation, chirurgie en cas d’instabilité majeure.

 

Fracture intra-articulaire

Suspectée en cas de douleur intense et incapacité à poser le pied au sol après un traumatisme violent.

Hémarthrose rapide (signe de fracture associée au saignement intra-articulaire).

Radiographie et éventuellement IRM pour évaluer les dégâts.

Traitement : immobilisation ou chirurgie selon le type de fracture.

 

Quelles sont les douleurs au genou intérieur courantes ?

Syndrome de la patte d’oie : un trouble fréquent chez les sportifs ?

Mécanisme : surutilisation ou surcharge des muscles sartorius, gracile et semi-tendineux, souvent liée à un mauvais alignement du genou, une hyperpronation du pied ou un déséquilibre musculaire.

Symptômes : douleur interne du genou, surtout en montée ou en descente, pouvant être associée à un gonflement localisé et une gêne à la flexion du genou.

Diagnostic : clinique (douleur à la palpation de la patte d’oie, douleur à la contraction résistée des muscles impliqués), échographie ou IRM en cas de doute.

Traitement : repos relatif, correction des facteurs de risque, étirements et renforcement musculaire ciblé, cryothérapie, et parfois infiltrations si douleur persistante.

 

Syndrome fémoro-patellaire (Douleur antérieure du genou)

Douleur antérieure du genou, aggravée par la station assise prolongée (théâtre sign), les escaliers, la course, les squats.

Plus fréquent chez les femmes de 20 à 30 ans.

Facteurs déclenchants : mauvais alignement rotulien, faiblesse des quadriceps, mauvaise stabilité du tronc/pelvis.

Diagnostic clinique : douleur à la flexion profonde du genou, sensibilité autour de la rotule.

Traitement : modification d’activité, kinésithérapie axée sur le renforcement des quadriceps et des muscles de la hanche.

 

Ostéoarthrite du genou (Arthrose)

Touche surtout les personnes de plus de 60 ans ou celles ayant eu des blessures/surgeries antérieures.

Douleur aggravée par l’effort, soulagée par le repos, avec raideur matinale.

Peut entraîner un dérobement du genou par inhibition réflexe du quadriceps.

Examen clinique : diminution de l’amplitude articulaire, épanchement articulaire.

Radiographie nécessaire.

Traitement : anti-inflammatoires, kinésithérapie (renforcement musculaire et mobilité), injections intra-articulaires, chirurgie dans les cas avancés.

 

Tendinopathie rotulienne (Jumper’s knee)

Douleur chronique sous la rotule, aggravée par les sauts, la course, la descente des escaliers.

Résulte d’une surcharge répétée du tendon rotulien, sans trauma unique.

Rarement associée à un épanchement articulaire.

Diagnostic : douleur à l’extension résistée du genou, épaississement tendineux visible à l’échographie ou IRM.

Traitement : repos relatif, rééducation par renforcement excentrique du quadriceps, correction des déséquilibres musculaires.

 

Comment diagnostiquer une douleur au genou ?

Quels examens médicaux sont recommandés ?

La première étape du diagnostic consiste à consulter un professionnel de santé, comme un médecin généraliste, un rhumatologue ou un orthopédiste. Lors de cette consultation, le praticien évaluera :

  • L’historique médical du patient (traumatismes, pathologies existantes, activités sportives, etc.).
  • Les symptômes ressentis : localisation de la douleur, intensité, apparition progressive ou brutale.
  • Les tests cliniques : manipulation du genou pour tester l’amplitude articulaire, la stabilité et identifier d’éventuelles zones sensibles.

Si l’examen clinique ne permet pas d’identifier avec certitude la cause de la douleur, des examens d’imagerie peuvent être prescrits :

  • Radiographie : utile pour détecter des anomalies osseuses comme l’arthrose ou des fractures.
  • IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : permet d’évaluer les tissus mous, comme les ménisques, les ligaments et les tendons.
  • Échographie : particulièrement efficace pour analyser les inflammations tendineuses et les épanchements de liquide.

 

Quand consulter un spécialiste ?

Il est recommandé de consulter rapidement un spécialiste si :

  • La douleur est intense et persistante malgré le repos.
  • Le genou est chaud, rouge et gonflé, signe d’une inflammation ou d’une infection.
  • Un craquement ou une sensation d’instabilité se produit lors de la marche.
  • Un blocage articulaire empêche d’étendre ou de plier complètement la jambe.
  • Un traumatisme récent a entraîné une douleur brutale et une incapacité à poser le pied au sol.

 

Quels traitements pour soulager une douleur au genou ?

Que faire en cas de douleur aiguë ?

En cas de douleur soudaine et intense, appliquer le protocole RICE permet de limiter l’inflammation et d’accélérer la récupération :

  1. Repos : éviter les activités qui aggravent la douleur.
  2. Ice (Glace) : appliquer une poche de glace sur le genou pendant 15-20 minutes, plusieurs fois par jour.
  3. Compression : porter une bande de compression pour limiter le gonflement.
  4. Élévation : surélever la jambe pour réduire l’afflux sanguin et le gonflement.

Selon l’intensité de la douleur, un médecin peut recommander :

  • Des antalgiques comme le paracétamol pour soulager la douleur.
  • Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (ibuprofène, naproxène) pour réduire l’inflammation.
  • Des infiltrations de corticoïdes en cas d’inflammation sévère et persistante.

 

Quels exercices et étirements sont efficaces pour gérer la douleur ?

Le renforcement musculaire est essentiel pour stabiliser le genou et prévenir les récidives. Parmi les exercices recommandés :

  • Squats avec appui sur une chaise : pour renforcer le quadriceps sans trop solliciter le genou.
  • Élévations latérales de la jambe : pour solliciter le moyen fessier, stabilisateur du bassin et du genou.

Les muscles et tendons autour du genou doivent être assouplis pour limiter les tensions :

  • Étirement du TFL : en position debout, croiser les jambes et s’incliner latéralement.
  • Étirement des ischio-jambiers : assis au sol, jambes tendues, pencher le buste vers l’avant.
  • Étirement des quadriceps : Tenez-vous debout, attrapez votre pied et tirez-le vers vos fesses pour étirer l’avant de la cuisse. Vous pouvez utiliser un mur pour l’équilibre si nécessaire.
  • Étirement du mollet : Placez vos mains contre un mur, une jambe en arrière et l’autre fléchie. Poussez doucement vos hanches vers l’avant pour étirer le mollet de la jambe arrière.

Toujours effectuer ces exercices et étirements de manière progressive, sans provoquer de douleur. Si la douleur persiste ou s’aggrave, il est recommandé de consulter un professionnel de santé, tel qu’un physiothérapeute, pour un programme personnalisé adapté à votre situation.

 

Quand envisager la kinésithérapie ou l’ostéopathie ?

La kinésithérapie et l’ostéopathie sont des approches recommandées pour traiter les douleurs chroniques ou récidivantes :

  • Kinésithérapie : exercices de rééducation, massage, thérapie manuelle et utilisation d’ultrasons ou d’électrostimulation.
  • Ostéopathie : manipulation articulaire et travail sur la posture globale pour améliorer la biomécanique du genou.

 

Comment prévenir les douleurs au genou ?

Quels conseils pour éviter les blessures au genou en course à pied ?

Les blessures au genou représentent un problème courant chez les coureurs, en particulier chez les débutants et les amateurs.

Selon l’étude Alexander et al. (2022), le changement de la technique de course, notamment en apprenant à “atterrir plus doucement”, pourrait réduire de manière significative le risque de blessures au genou. Cependant, l’étude souligne également que d’autres interventions, comme le choix de chaussures spécifiques ou les programmes d’exercice, n’ont pas montré d’efficacité réelle pour prévenir ces blessures.

Pour protéger vos genoux et limiter les risques, il est donc recommandé de se concentrer sur une technique de course appropriée, en particulier la manière dont vous atterrissez. Cela permet non seulement de diminuer les contraintes sur les articulations, mais aussi d’améliorer votre performance globale.

 

Pourquoi l’échauffement et la récupération sont-ils essentiels ?

Étirements dynamiques avant l’effort

Un bon échauffement prépare les muscles et les articulations à l’effort. Des exercices de mobilité et des étirements dynamiques, comme des montées de genoux ou des talons-fesses, permettent d’augmenter la circulation sanguine, et la stimulation du liquide synovial qui permet de lubrifier les articulations.

Récupération active après l’entraînement

Après une séance de sport, il est important d’aider les muscles et les articulations à récupérer. Des exercices de relâchement musculaire, des étirements doux et l’application de glace en cas de douleur peuvent aider à prévenir les inflammations et limiter la fatigue articulaire.

 

FAQ : Vos questions sur la douleur au genou

Pourquoi ai-je mal au genou après la course ?

Les douleurs au genou après la course peuvent être dues à plusieurs facteurs : une surcharge d’entraînement, une mauvaise technique de course, des chaussures inadaptées ou un manque de renforcement musculaire. Le syndrome de l’essuie-glace est particulièrement fréquent chez les coureurs et se manifeste par une douleur sur le côté externe du genou.

La douleur au genou est-elle toujours liée à l’arthrose ?

Non, l’arthrose n’est qu’une des nombreuses causes possibles de douleurs au genou. D’autres pathologies, comme les tendinites, les lésions méniscales ou les entorses ligamentaires, peuvent également provoquer des douleurs. Un diagnostic médical est recommandé pour identifier la cause exacte et adapter le traitement.

Quels sports pratiquer sans aggraver une douleur au genou ?

Les sports à faible impact, comme la natation, le vélo ou la marche nordique, sont généralement recommandés pour préserver les genoux. Ces activités permettent de maintenir une bonne condition physique tout en réduisant les contraintes articulaires. Il est conseillé d’éviter les sports avec des impacts répétés, comme la course à pied sur surface dure ou les sports nécessitant des changements de direction brusques (basketball, tennis).

RÉFÉRENCES :

Alexander, J., Johnston, R., Ezzat, A., Culvenor, A., & Barton, C. (2022). Strategies to prevent and manage running-related knee injuries: A systematic review of randomised controlled trials. Journal of Science and Medicine in Sport, 25, S39-S40

Carek, S. (2019). Hip and knee injuries. Primary Care Clinics In Office Practice, 47(1), 115‑131.

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